Killzone 2 c'etait la claque de 2009: un jeu (qui reste) magnifique, une direction artistique sobre et efficace mais surtout un gameplay parfaitement calibré pour etre joué à la manette, avec des sensations de tirs comme jamais on en avait eu et une véritable lourdeur dans le maniement de notre avatar.
Le tout enrobé d'un multijoueur complet, complexe à maitriser et completement paramétrable pour s'amuser "entre copines" ou jouer sérieusement.

J'ai surement oublié de vous dire que Killzone 2 etait dur, dur et même parfois dur à en recracher vos cornflakes par le nez.

Et puis niaisement, j'ai acheté Killzone 3 en pensant tenir là la suite du meilleur FPS de sa génération.


Je...nan je ne sais vraiment pas par où commencer tant Killzone 3 ressemble à la maison de Fahrid, palestinien de son etat ( et arabe donc, ca arrive...) après un passage de chars israëlien: ca sent le souffre et on à du mal à comprendre comment on à pu en arriver là.

Killzone 2 etait tourné autour d'une idée simple dans son gameplay: la prise de position, un peu comme dans un match de football americain.
On avance un peu, on tire en couverture en espérant tuer un ou deux helgasts, mais on essaie avant tout de se rapprocher d'eux, avant que l'ia ne rush sur vous et vous fasse indubitablement reculer "en défense".
C'était jouissif d'arriver à la fin d'une grosse map, parcequ'elles mettaient souvent notre skill à rude epreuve, et ce dès le mode hard.

Dans Killzone 3, oubliez le foot us et pensez plutôt a notre bon vieux Fahrid. Ca y'est ? Et bien vous êtes le char israëlien. Rien ne peux vous stopper dans KZ3, mais alors RIEN.

• Le jeu regorge d'armes spéciales, du minigun sans "chauffe" au lance missilles teleguidées sans oublier le tres chouette canon à pétrusite irradié qui one shote 90% des énnemis.
  Une bonne stratégie dans les derniers niveaux du jeu consiste par exemple à aligner les ennemis par pack de 3, même a travers de la matiere et de faire feu avec le canon à petrusite: triple kill. Ca marche tellement bien qu'on oublie finalement assez rapidement qu'on dispose de deux autres armes sur soi.

• "oui mais les munitions sont rares et il faut les économiser pour s'en sortir"
  Heureusement pour nous on trouve des caisses de munitions tout les 5 metres environ.
  Caisses qui rechargent et remplissent automatiquement toutes les armes, rendant l'idée même de stratégie inutile: il suffit au choix de bourrer le terrain à la grenade, au lance roquettes, au lance clous explosifs ou d'irradier n'importe quelle serie de mobs qui s'avance vers vous.

• D'ailleurs les helgasts ont l'air de souffrir du froid, puisque l'IA passe de l'excellence dans KZ2 (qui de ce coté là est la digne suite de Killzone 1), à une masse informe de debiles congénitaux.
  Parfois l'ennemi vous regarde pendant quelques secondes, admirant surement la moumoutte mal modelisée de votre costume, parfois même il vous snobera en vous tournant le dos mais c'est sûrement parceque vous jouez trop mal pour qu'il prenne la peine de vous tuer.

• Oubliez aussi le principe de vous faire attaquer en pince, ou d'apres plusieurs directions en même temps:
  L'ia est de toute façon trop limitée pour ça, et les maps en forme de longs couloirs vous permettent de vous cacher vaillamment derrière un objet pour dégommer tranquillement chaque helgast.

Apres ça, parler de l'auto aim de l'ia, capable de vous reperer automatiquement derriere une couverture de façon magique, et du fait que vos compagnons vous raniment jusqu'a 3 fois par chekpoint fait office de details dans la mediocrité ambiante qu'est devenu Killzone 3.


Ainsi oubliez toute difficulté dans Killzobe 3, et comptez un bon gros 6h pour le faire en hard, et autant sinon moins en Elite.
Quand on se souvient que le mode Hard de Killzone 2 tourne autour des 10h de jeu, et que le mode Elite est assez dur pour vous scotcher au moins 12/3h, ça fait mal.

Oubliez aussi le body awareness du second opus, puisque Sev pese maintenant 10 kilos tout mouillé et vous propose les mêmes sensations en le maniant qu'une partie de Black OPS.

Et pour achever le titre, Guerrilla Game à eu la bonne idée d'incorporer une demi douzaine de séquences "rail shooter". En plus d'etre scriptées pour certaines, elles sont toutes d'une manière générale mauvaises, au pire abominables.

Et pour bien nous achever, on a aussi le droit à de manifiques cinématiques inspirées librement d'Uncharted 2, à base de

Citation :

"-onoez Sev on va tomber * dérapage en voiture blindée pour s’arrêter pile sur le bord de la falaise*
-ouf on est sauvés mon pote
*la voiture tombe dans le vide*"

C'est plutôt affligeant de voir ce genre de situations dans un jeu aussi sérieux que Killzone, en plus de tuer toute l'ambiance en moins de 45 secondes.

J'aurais aimé parler du scenario, mais je le cherche encore.
Apres avoir fait le deuil du solo, on pourrait croire que le multi est au moins à la hauteur de son ainé.
"AH AH AH AH AH comme tu es drole Fahrid"

Le multi est une vaste blague, vous êtes maintenant incapable de créer les parties et donc finalement de les customiser.
Ce qui faisait la force du multijoueur de Killzone 2 est donc absent de sa suite, "logique ".

Vous voulez jouer à un seul type d'objectif histoire de vous entrainer ou de vous amuser? AHAHAHAH
Vous vouliez faire une partie avec des bots et vos amis? AHAHAHAHAH
Une partie entre membres du clan uniquement? AHAHAHAHAH


En conclusion, Killzone 3 est devenu ce que les joueurs voulaient qu'il devienne: un clone de call of duty avec des nazis et de l'action comme dans les gros blockbusters.
Les handicapés du pad applaudiront sûrement, moi j'ai l'impression de m'être fait enfler.

1/10,
Aka.